Notre objectif est de donner plus d’éclaircissements sur le marché africain qui n’est pas un marché mature comme celui de l’Union Européenne (UE) ou celui d’Amérique du nord qui reflète l’identité des pays occidentaux ou des pays dit développés. Donc, si nous (Amycome et sen service B2B : Passyla) voulons le faire notre première marché, nous devrons impérativement le connaître puisque le marché africain est un marché jeune, mais qui se développe de manière très rapide. Cette rapidité permet aux économistes, aux géopoliticiens, aux experts du développement durable et aux entrepreneurs optimistes et qui croient la construction d’un empire à long terme de dire que l’Afrique sera l’Asie du 21e siècle.
L’un des déclencheurs de la croissance africaine est la mondialisation ainsi que la création des accords bilatéraux et intrarégionaux dans le continent. En 2001, la part de l’Afrique dans le commerce mondial était de 2.3% alors qu’en 2018 la part de l’Afrique dans le commerce mondial était plus de 4%, soit plus de 1000 milliards de dollars. Malgré sa part du marché mondial, ce continent est prometteur d’avenir car il enregistre les taux de croissance annuelle les plus élevés au monde : c’était le cas de l’Asie du 20e siècle qui a redessiné la carte du commerce mondial qui a été dominée par les pays occidentaux depuis des siècles. Et sa faible part du commerce intrarégional estimée à 16.6% contre 55% pour l’Amérique s’évolue positivement maintenant, d’où la raison pour laquelle elle reste avec l’Asie, le plus grand marché mondial. Ce sont des continents qui ont les économies intrarégionales les plus évolutives au monde (2017, CNUCED). Dans les prochaines années, cette évolution positive va être plus importante même grâce à l’application des accords bilatéraux et intrarégionaux signés durant ces dernières années. La plus ressente signature est celle du 21 mars 2018 à Kigali. 44 Etats membres de l’Union Africaine (UA) ont signé l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine pour faire sauter les barrière douanières qui ont un obstacle majeur pour la facilité de libre échange dans le continent qui est en train de créer des puissances économiques du Futur à savoir : Nigéria, Egypte, Afrique du Sud, Algérie, Kenya, Ethiopie, Ghana, Tunisie, Côte d’Ivoire et Sénégal qui pourraient transformer leur pays à des géants grâce à leur population très jeune et à la valorisation de l’économie numérique qui est en train de bouleverser le continent.
Cet accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) permettra non seulement la disparition des barrières douanières qui sont des obstacles majeures pour la libre circulation des marchandises et les droits de douanes qui augmentent les prix des produits et le retardement de leur arrivée sur le marché local destiné, mais il permettra également la disparition de la corruption sur les frontières régionales qui causent beaucoup de pertes aux PME, aux entreprises individuelles et aux personnes opérant dans le secteur informel qui occupe une part si importante sur l’économie africaine qui a besoin de plus de formalisation pour mieux régulariser le marché du fait que la suppression des droits de douane et la facilitation du commerce dans la ZLECA pourraient apporter 36,4 milliards de dollars, soit +52,3%, selon Mevel et Karingi (Mevel and Karingi, 2012). Ainsi, les Etats en sont conscients. C’est dans ce cadre que les régions comme la zone de la CEDEAO ne cessent d’améliorer leur politique économique pour faciliter les échanges entre les agents économiques qui ont besoin de beaucoup plus de protections du marché. Car le fait d’améliorer le système des échanges régionaux pourrait avoir des impacts positifs sur les échange intra-africains.
Ainsi, les africains sont conscients que la dynamisation de l’économie des autres continents, surtout le continent asiatique, est consolidée par les échanges bilatéraux et multilatéraux qui sont les fondamentaux de la mondialisation et de l’essor des firmes multinationales. C’est dans ce cadre que l’Union Africaine est en train de faire un travail remarquable pour que le bon fonctionnement de la ZLECA ne soit plus un rêve mais plutôt un exemple du développement durable pour les différentes nations et les entreprises qui ont pour objectif de l’internalisation de leurs business. Le marché africain est un atout considérable pour les entreprises du commerce électronique qui veulent avoir une bonne durabilité.
Ce schéma ci-dessous explique comment les pays africains commencent à avoir conscience sur l’importance de l’intégration régionale qui pourrait être le moteur de la croissance économique africaine.

Entre 2015 et 2017, le commerce intrarégional (voir graphique) était estimé à 15% en Afrique contre 67% en Europe; 61% en Asie et 47% en Amérique. L’Afrique, n’a que presque la moitié du commerce intrarégional océanique (7%). Un taux très faible pour un continent composé de 54 Etats souverains qui veulent sortir dans la pauvreté et devenir, pour la plupart, des pays émergents d’ici 2035. Mais cela n’empêche pas de souligner qu’il y a une progression importante par rapport au début des années 2000. Car les pays africains commencent à ouvrir de plus en plus leurs frontières à leurs voisins africains pour tirer profit au système de la globalisation et des échanges Sud-Sud. Et les pays ayant diversifié leurs productions nationales sont les plus bénéficiaires de ces échanges Sud-Sud. C’est le cas du Sénégal qui exporte maintenant plus de 40% de sa production dans le continent. Ces échanges intra-africains diminuent le coût des produits destinés aux marchés régionaux par rapport aux autres produits destinés aux autres continents comme Europe, Asie ou Amérique du Nord. Par conséquent, dans les prochaines années, les e-commerçants africains auront plus de collaborateurs issus des PME locaux qui vont diversifier leur production pour atteindre beaucoup plus de consommateurs locaux et internationaux. Les plus grandes gagnantes seront cependant les entreprises de High-Tech ou de la haute technologie qui ne connaissent pas de frontières nationales. L’ouverture de petits marchés comme ceux des pays africains va créer des ajustements et des bénéfices considérables pour toute l’industrie africaine en particulier l’industrie électronique ou le commerce en ligne qui ne pèsera que 25 milliards de dollars en Afrique d’ici 2025, selon McKinsey. Il faut ainsi souligner que le commerce électronique n’est pas une affaire simple comme ce que pensent les débutants du secteur. Il a besoin de bonnes infrastructures et des règlements douanières souples pour que les PME africaines puissent être dynamiques et compétitives comme celles des autres continents qui sont plus en avance dans le commerce électronique qui permet plus de rapidités, plus d’efficacités et plus de compétitivités du prix, et lorsque le coût du prix des produits diminuera, tous les acteurs du secteur seront gagnants. Ils se concentreront sur la solidification de leurs marchés et le développement de nouveaux marchés, mais cela ne pourra pas se faire si les Etats ne s’engagent pas réellement pour améliorer leurs infrastructures nationales tout en ayant une politique démographique plus efficace pour que l’économie du continent puisse être plus compétitive au niveau continental et mondial.